Les caprices de la Fortune Antoine Vitallis (1749 - 1830)

Tandis qu’avec sa femme , Antoine un soir causait Des caprices de la fortune, Qui, par mêmes moyens, sans différence aucune, Ruinait l’un, et l’autre enrichissait, Ses enfans , suivant la coutume , Près la chandelle se jouant, L’un d’eux la souffle et l’éteint à l’instant, L’autre la souffle et la rallume. Àh ! dit Antoine , je vois bien Qu’il peut sortir de même source , Tantôt le mal, tantôt le bien : L’un, en soufflant, emplit sa bourse , L’autre, en soufflant, n’y laisse rien.





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