Médor, le chien portier d’un opulent bourgeois
Liégeois
Veillait silencieux enfoncé dans sa niche.
Le croyant endormi quelqu’un lui fit la niche
D’entrer sans avertir le maître du château,
Soit par le son de cloche ou le coup de marteau,
Qu’il allait recevoir une visite amie.
N’aimant pas de l’intrus la physionomie
Médor saute à sa gorge et sur ses flageolets
Découpe artistiquement deux tranches de mollets.
La perte des tibias apprit au téméraire
Que le chien bon portier mord et ne jappe guère.