L'Homme, la Puce et le Chien Bourgeois-Guillon (19è siècle)

Vil insecte ! si je t'attrape,
Je punirai ton importunité,
Disait l'homme à la puce. Ah ! permets que j'échappe,
Dit l'autre, je m'en vais, ne sois pas irrité,
Je retourne à Moufflard ; en attendant, écoute
Cette petite vérité.
Je suis importune sans doute ;
De ton sang j'ai pu boire une petite goutte ;
Mais, payer un tort si léger
De tout le mien, aussi, c'est par trop se venger.
Hein ! qu'est-ce ? tu.. je crois, dit notre homme en colère.
Mais, déjà sur le chien est la puce légère.
Une de plus ou moins, ce n'est p„„ une affaire,
Dit celui-ci, d'un air indifférent.
Cependant, garde-toi, ma chère,
Et de ma patte et de ma dent.
Que ce maître est mal endurant !
Pour une être aux abois, quand j'en souffre par mille î
À quoi sert sa raison ? puisqu'elle est inhabile
À le rendre au moins patient.