Un âne, qui d'un Dieu portait l'auguste image,
Prenait pour lui tous les honneurs,
Tout l'encens et toutes les fleurs
Qu'on prodiguait sur son passage.
Alors, à grands coups de bâton,
On lui rabaissa le courage :
« Apprends, bourrique, lui dit-on,
Qu'au Dieu, non pas à toi, se rend tout ce hommage. »
Souvent un magistrat se trouve en ce cas-là ;
Il doit tous ses honneurs à la charge qu'il a.
Note de l'auteur : Le magistrat, l'homme en place qui ne sait pas se respecter, est indigne du respect des autres.
Je trouve l'usage de la violence tout à fait inutile ici.