Au bord d'un grand chemin naquit un jour un hêtre :
Plus heureux si le ciel à l'écart l'eût fait naître !
Heurté de toutes parts, ployé dans tous les sens,
Frêle arbuste, il périt sous le pied des passants.

Une solitude profonde
Est souvent salutaire à l'esprit comme au cœur :
Le tombeau du génie et l'écueil du bonheur,
C'est presque toujours le grand monde.

Livre I, fable 23




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