Parmi les étoiles sans nombre,
La plus riante, au fond des bois,
Se mirait, dit-on, autrefois
Dans une fraîche source, à l'ombre :
« Que j'ai de plaisir à te voir,
Petite source, disait-elle,
Scintiller dans ton réservoir
Comme une vivante étincelle. »
Et la source lui répondit :
« Grâce à vous, ô charmante étaile,
Le ciel dans mes flots se dévoile,
A ma surface il resplendit ;
Autour de moi l'herbe foisonne,
Tout vit, tout chante, tout bourdonne ;
Je reflète l'immensité,
Par cette belle nuit d'été. »
Ainsi, tout s'aime et tout s'attire
Dans ce vaste univers.
La même âme étend son empire
Du haut des cieux au fond des mers.