Un Cerf n’ayant qu'un œil (il avait perdu l'autre),
Sur les bords de la Mer se tenait constamment,
Tournant toujours vers l’humide élément
Son mauvais œil et le bon vers le nôtre.
Nous n’avons, disait-il, rien 4 craindre de Peau,
Les chiens et les chasseurs , gens qui nous font la guerre,
Sont aussi bien que nous habitants de la terre.
A l'instant même un trait part, lancé d’un bateau,
Perce le Cerf, qui dit, en mordant la poussière :
Hélas ! trop inutiles foins !
Fatale erreur ! La flèche meurtrière
Vient du côté que je craignais le moins.

Fables et contes dédiés a Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand Duc, Livre I, Fable III




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