Le Laboureur brutal Gabriel-T. Sabatier (19ème)

Un jeune laboureur, en traçant son sillon
Se servait trop de l'aiguillon ;
Aussi son paisible attelage
Qui labourait depuis le grand matin,
Refuse de finir l'ouvrage,
Du champ s'enfuit à fond de train
Et va trouver la mort dans un profond ravin.
Un brave et vieux berger qui passait sur la route
Dit au laboureur : « Il en coûte
De se montrer brûtal
Ton aiguillon t'a fait passablement de mal !
Ta porte, c'est toi qui la cause.
Adieu l'ami, pense à la chose. »

Livre III, Fable 18, 1856




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