Le cygne, le brochet et l'écrevisse, un jour,
S'unissent pour trainer un léger équipage.
On s‘attelle, l'on tire, on souffle, l'on fait rage,
Et la roue, après tout, n’avance pas d'un tour,
La charge à voiturer parait pourtant facile,
Pourquoi sur le chemin reste-t-elle immobile ?
C'est que le cygne a pris son vol,
L'écrevisse marche en arrière,
Et le brochet, rasant le sol,
Veut aller droit à la rivière.
Qui des trois a tort ? En cela,
Décider n'est point mon affaire ;
Une chose est pour moi très claire :
Leur équipage est resté là.