Sous certain vieux lion on guerroyait sans cesse ;
Un jeune lui succède et règne dans la paix ;
De ses sujets partout éclate la liesse.
Un ours, penseur profond, qui ne riait jamais,
Ne prenait nulle part à la réjouissance.
Pourquoi, lui dit quelqu'un, gardes-tu le silence ?
Il répond : Pour ne pas éprouver le remords
Que pourrait me causer une joie insensée,
J'attends pour partager, s'il vous plaît, vos transports,
Que du jeune lion la grifse soit poussée.