Sur le pont-neuf, un matin de septembre
Un charlatan criait à pleins poumons :
« Approchez-vous, venez, venez entendre
Comme on entend, le dimanche, un sermon :
Les merveilleux, les incroyables charmes
Du grand remède à l’ensemble des maux ! »
Juste pour voir, d’où venait ce vacarme,
Autour de lui s’arrêtaient les badauds.
« J’ai devant moi une poudre admirable,
Affirmait-il, d’un ton très convaincant,
Qui donnera l’innocence aux coupables,
La liberté à tous les délinquants,
Elle blanchit les pires des canailles,
Essayez-la, sur l'honneur, j'en réponds,
Aux corrompus, elle offre des médailles,
Elle pourvoit des grâces aux fripons.
Le vieux grincheux trouvera sa maîtresse,
La vieille aigrie un amant sur-le-champ !
Le faux, le fou goûtera la sagesse,
Le laid, l’ingrat deviendra séduisant.
Les ignorants seront bercés de science,
On donnera aux idiots de l’esprit.
Essayez-la, faites-en l'expérience,
Elle est pour vous, ça, j’en fais le pari !
Avec ma poudre, il n'est rien dans la vie
Non, il n'est rien dont on ne vienne à bout ;
Je vous le dis, je vous le certifie
On obtient tout, on sait tout, on fait tout. »
En s'approchant du vendeur diabolique,
On pouvait voir, enfin, ce beau trésor,
Le contenu du mélange magique :
C'était un peu de poudre d'or...
Il existe une chanson sur texte. Le strophe sont alors groupées par deux pour faire un total de quatre couplets. Texte inspiré de Florian.