L'Âne du Moulin Jean-Jacques Porchat (1800 - 1864)

L'Ane exerçant sa pauvre échine,
Porta tant de graine au moulin,
À la ville tant de farine,
Que Je meunier fut riche enfin.

Riche ! non pas millionnaire,
Ni prés de 1a ; riche pourtant ;
Riche à pouvair ne plus rien faire.
Quand pourrons-nous en faire autant ?

Adieu donc la meule et la roue !
Adieu, bruit éternel, adieu !
Qu'un autre à son tour s'y dévoue.
A moi, douceurs de habit bien.

Fort bien ! Mais, sa fortune faite,
A l'auteur pensa-t-il enfin ?
Non ; l'ingrat, prenant sa retraite,
Venait l'Ane avec le moulin.

Livre X, fable 5




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