Mes yeux cherchent la paix : je vois partout la guerre ;
Au ciel, dans les eaux, sur la terre,
Hélas ! et dessous même encor.
Voici le Rat, qui méchamment veut prendre
À la Taupe son trou, son trou qu'il faut défendre
Sitôt qu'il est creusé. Dans le noir corridor,
Le nouveau conquérant, intrépide, s'engage.
Grand combat. L'assiégé cède enfin l'avantage.
Adieu le nid. Il faut s'emménager ailleurs ;
Il faut chercher destins meilleurs.
Le Rat se gaudissait ; il trouvait (quelle fête !)
Maison toute petite et couche toute prête !
Il allait furetant partout,
Tant que de son empire enfin trouvant le bout,
Dans un collet perfide ii engage sa tête,
Fait jouer le ressort et le voilà pendu.
Le voilà pris au lacs pour la Taupe tendu.
Oh ! digne fruit de la conquête.