« Avec l’homme, dis-moi, qui toujours me harcèle,
Tantôt avec ses chiens, tantôt par ses filets,
Comment fais-tu pour vivre en paix?
Disait la grive à l’hirondelle.
— La raison en est naturelle,
Reprit l’autre, « tandis qu’autour de sa maison,
Nuit et jour, je rôde et je veille,
Et lui détruis maint moucheron,
Tu dévores ses fruits ; et s’il pend à sa treille
Quelque grappe mûre et vermeille,
C’est celle-là que tu choisis;
Est-ce une raison pour qu’il l’aime ?
Sans bons offices, point d’amis :
Si lu veux qu’on t’oblige, oblige aussi toi-même. »