-¿ Por qué yo he de sufrir eternamente
los golpes que me das sin miramiento,
si es el mismo de entrambos el origen
y si de un mismo fierro nos hicieron ?
A. esta queja que el Yunque formulaba,
así el Martillo respondió, discreto :
-Ni tu debes quejarte de tu suerte,
ni yo debo jactarme de mi empleo ;
con el mislmo metal nos han forjado ;
ambos fuimos hechura de un herrero
que sabía las reglas de su oficio
y que obrò, al fabricarnos, con acierto.
Para mazo, serías rnuy pesado ;
para yunque, sería yo pequeno ;
además, por motivos que yo ignoro,
nos han dado la forma que tenemos,
a fin de qne sirvamos igualmente
en las faenas que cumplir debemos.
-Me rindo a la razón. Me ha convencido
tu discurso sensato. No me quejo,
ni más me quejaré de mi destino ;
sino antes bien lo cumpliré contento,
si doy provecho en él, pues soy la obra
de las hábiles manos de un herrero.
¡Oh qué Yunque tan dócil ! ¡Qué Martillo
tan justo en sus palabras y tan cuerdo !
¡Cúán felices los hombres, si aprendieran
a seguir con prudencia vuestro ejemplo,
conformándose todos con su suerte
y del Cielo acatando los decretos.
Traduction
Le Marteau et l'Enclume
-Pourquoi devrais-je souffrir éternellement ?
les coups que tu me donnes sans égard,
si l'origine est la même que nous deux
Et s'ils nous fabriquaient avec le même fer ?
R. Cette plainte formulée par El Yunque,
Ainsi le Marteau répondit-il, discrètement :
-Tu ne devrais pas non plus te plaindre de ta chance,
je ne devrais pas non plus me vanter de mon emploi ;
Ils nous ont forgés avec le même métal ;
nous étions tous les deux le travail d'un forgeron
qui connaissait les règles de son métier
et qu'il a agi correctement en nous créant.
Pour un maillet, vous seriez très lourd ;
Pour une enclume, je serais petit ;
De plus, pour des raisons que je ne connais pas,
Ils nous ont donné la forme que nous avons,
afin que nous puissions également servir
dans les tâches que nous devons accomplir.
-Je m'abandonne à la raison. Cela m'a convaincu
votre discours sensé. je ne me plains pas,
Je ne me plaindrai plus de mon destin ;
mais je l'accomplirai plutôt avec plaisir,
Si j'en profite, alors je suis l'œuvre
des mains habiles d'un forgeron.
Oh quelle Anvil docile ! Quel marteau
si juste dans ses paroles et si sain d'esprit !
Comme les hommes seraient heureux s'ils apprenaient seulement
de suivre votre exemple avec prudence,
tout le monde se contente de sa chance
et du Ciel, obéissant aux décrets.