L'Éternel, en réglant les lois de la nature,
N'a placé le bonheur qu'au sein d'une âme pure.
Mondor, que tourmentaient mille et mille remords,
Qu'il devait, disait-on, à sa grande opulence,
Faisait pour être heureux d'inutiles efforts ;
Il était accablé de sa triste existence.
Ce qui peut ici bas récréer les humains,
Dans son âme éprouvait telle métamorphose,
Que chez lui les plaisirs se changeaient en chagrins.
D'un mal aussi cruel comme on cherchait la cause,
La voici, dit alors un sage plein d'esprit :
Quand le vase est impur, ce qu'on y met s'aigrit.

Livre II, fable 50




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