« Tes chants, ô troubadour, ont remué mon cœur :
Tu m'as fait assister à la lutte sublime
Des chrétiens assaillant les remparts de Solyme,
Où Godefroi planta son étendard vainqueur.
Prends cette chaîne d'or; à ton cou suspendue
Porte-la, don royal, et demeure à ma cour.
— Excuse mes refus, grand roi! Le troubadour
Regretterait bientôt Sa liberté perdue.
L'oiseau siffle gaîment son couplet prinlanier,
Laisse-le voltiger de bocage en bocage,.
Ses chants seraient moins vifs, s'il était prisonnier :
Pas de chaîne au poète, à l'oiseau pas de cage! »

Livre IV, Fable 19, 1856




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