Le Troubadour et le Pinson Jean-Baptiste Voinet (1976 - ?)

- Tant de nobles pensers m'animent
Quand je construis une chanson
Je me plais à forger les rimes
Dans l'acier de ma raison.
J'y mets toute ma connaissance,
De mon esprit j'ai le concours,
J'use de mon intelligence,
Chantait un jour un troubadour.

J'écris des chants fort agréables
Non sans imagination
Je me plais à couler des fables
Au courant de mes passions.
Unique invention humaine
Jamais entendue à ce jour
Fruit de mon sang, fruit de ma peine,
De mes chagrins et mes amours.

Mes fabliaux et mes ballades
Élèvent le prince et le roi
Mes virelais, mes sérénades
Touchent les âmes, de surcroît.
J'éduque, j'apprends et j'éclaire ;
L'homme grandit en m'écoutant,
Je sais réjouir et distraire
Seigneurs et dames en tout temps. »

Un peu plus haut sur une branche
Un oiseau chantait, à son tour,
Plumage brun et tâches blanches,
Il intriguait le troubadour.
« - Que de beauté, je m'en étonne ;
Qui composa cette chanson ?
- Un peu tout le monde et personne
Lui répondit le gai pinson. »

Février 2024


Sans inspiration extérieure

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