Un chien, fléau de basse-cour,
Par sa vivacité désolait la volaille ;
Non pas que, de la dent lui faisant mauvais tour,
A ses dépens il fit ripaille ;
Il la courait, cela sans l’attraper,
Pour montrer seulement qu’il savait bien japper.
Et la volaille alors d’une voix glapissante
Appelait au secours et valets et servante ;
Et notre chien, joliment fustigé,
Était battu sans être corrigé.
Ce chien, à légère cervelle,
De maints brouillons est l’image fidèle.
Leur gueule, ouverte à tout venant,
N’a d’autre but que de happer le vent.
Le bruit qu’ils font est leur salaire ;
Leur intérêt ne peut les faire taire ;
Et si l’on veut contenir leur caquet,
Il faut absolument faire claquer le fouet.