Un Rossignol sur un arbre chantait,
Par ses chansons il charmait la contrée ;
Un Epervier que la faim tourmentait
Du musicien voulut faire curée ;
Mais se voyant près du trépas
Le Rossignol lu dit, ne me dévorez pas,
Un morceau si léger ne peut vous satisfaire,
Et des oiseaux plus gros feront mieux votre affaire,
Vous ne ferez de moi qu'un fort mince repas.
L'oiseau glouton répond, tandis qu'en ma puissance
Je te vois, je ne puis aller chercher ailleurs ;
Un Epervier ne vit point d'espérance,
Les morceaux que l'on tient sont toujours les meilleurs.