L'été règne : une fleur languissante au vallon
Appelle un nuage qui passe ;
Ô toi qui voles dans l'espace
Sur les ailes de l'aquilon,
“Verse-moi tes flots de rosée,
Et par toi ma tige arrosée
Verra renaître son printemps…
— J'y penserai, dit le nuage ;
Mais.je dois remplir un message : Attends !…
Il s'éloigne. Elle meurt, vers la terre penchée.
Le nuage revint sur la fleur desséchée
Répandre, mais trop tard, ses ondes par torrents.
Toujours le malheureux nous trouve indifférents ;
Mais quand sous sa croix il succombe,
Souvent nous allons sur sa tombe
Semer de vains regrets, de stériles trésors ;
Ni largesses ni pleurs ne réveillent les morts…