Le Cadran solaire Antoine Le Bailly (1756 - 1832)

On venait de placer sur le mur d'un palais
Un superbe Cadran solaire.
Les passants devant lui s'arrêtent satisfaits ;
Il fixe tous les yeux tant que Phébus l'éclaire.
Mais, le soir, c'est une autre affaire :
La foule se retire avec le jour qui fuit,
Et notre Cadran solitaire
Est bientôt oublié dans l'ombre de la nuit.

Une pompe étrangère a de quoi nous séduire ;
Mais j'en appelle à vous, ô favoris des grands !
Le soleil de la cour cesse-t-il de vous luire,
Qu'êtes-vous alors ? des Cadrans.

Livre I, fable 10




Commentaires