De ma robe d'Argus vois l'éclat sans pareil,
Disait au Rossignol un Paon faisant la roue ;
Vois mon plumage qui se joue
Avec les rayons du soleil !
Qui ne tomberait en extase
Devant ces rubis, cet émail,
Et les brillants saphirs, et la vive topase
Que ma superbe queue étale en éventail !
Chétif oiseau, veux-tu m'en croire ?
Ta présence ne sert qu'à redoubler ma gloire ;
Va te cacher au fond des bois.-
Le chantre ailé méprisa ce langage,
Mais il fit retentir sa voix :
Pouvait-il mieux répondre au personnage ?