Ennemi des moissons, toi , dont le front superbe
Empêche le soleil d'arriver jusqu'à nous,
Quand pourrons-nous te voir par les vents en courroux
Battu de toutes parts et renversé sur l'herbe !
Ainsi parlaient un beau matin
Les plantes de Cérès à l'arbre de Jupin.
- Téméraires , s'écrie un frêne,
Vous appelez les vents dans leur antre assoupis !
Ah! plutôt rendez grâce au dieu qui les enchaîne :
Si leur souffle abattait le chêne,
Sa chute abattrait les épis.

Livre I, fable 2




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