Le Fakir et le Bramin Éliphas Lévi (1810 - 1875)

Portant une hache à la main,
Un fakir rencontre un bramin :
- Fils maudit de Brama, je te retrouve encore !
Moi, c’est Eswara que j’adore !
Confesse devant moi que le maître des cieux
Est le meilleur des dieux,
Et que moi je suis son prophète,
Ou je vais te fendre la tête !
- Frappe, lui répond le bramin,
Je n’aime pas un dieu qui te rend inhumain.
Les dieux n’assassinent personne.
Crois ou ne crois pas que le mien
Est plus indulgent que le tien :
Mais en son nom, je te pardonne.

Livre I, fable 3


Symbole 3 :

Quand les forces contraires ne s’équilibrent pas, elles se détruisent mutuellement.
Les enthousiasmes injustes, religieux ou autres, provoquent par leur excès un
enthousiasme contraire.

C’est pour cela qu’un célèbre diplomate avait raison lorsqu’il disait : N’ayez jamais de
zèle.

C’est pour cela que le grand Maître disait : Faites du bien à vos ennemis et vous
amoncellerez du feu sur leur tête.

Ce n’était pas la vengeance par les moyens occultes que le Christ voulait enseigner, mais
le moyen de résister au mal par une savante et légitime défense.

Ici est indiqué et même dévoilé un des plus grands secrets de la philosophie occulte.


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