Au beau milieu d’un traquenard
Un loup se jeta d’aventure,
Il y fut pris : bonne capture !
Survient Robin mouton, qui passait par hasard.
Alors, forcé d’être hypocrite,
Avec un ton de chattemite
Le loup, pour la première fois
Adoucissant sa grosse voix :
- Mouton mon fils, mouton mon frère,
Mouton mon ami, mon compère,
Crois-moi, je t’ai toujours aimé.
Je suis un pauvre loup captif et désarmé,
Tire-moi de ce maudit piège !
- Quand je le voudrais, le pourrais-je ?
Dit l’autre ; je n’en ferai rien
Quand même : je te connais bien.
Dis, n’as-tu pas croqué ma mère ?
- Pas tout à fait… à peine… il s’en faut de beaucoup.
- Si ce n’est toi, c’est donc ton frère !
A mon tour, compère le loup :
Quand vont venir les chiens, fais-leur doléance.
Ah ! tu croyais que le plus fort
A toujours raison quand il mord !
On te mordra, prends patience.
D’audace et de pouvoirs qu’un méchant soit armé,
Quand l’heure sonne, il faut qu’il expie et qu’il meure.
Et la raison de l’opprimé
Devient tôt ou tard la meilleure.
Symbole 2 :
Le loup représente l’impiété et la férocité. La mythologie nous présente Lycaon changé en loup. Le monde profane est figuré dans les hiéroglyphes du Tarot par un loup, un chien et une écrevisse. Le loup c’est l’incrédule, le chien c’est le croyant aveugle, et l’écrevisse c’est l’ennemi du progrès. Le loup représente aussi le nord, règne de Gog et de Magog suivant les hiérophantes hébreux. On trouve aussi la tête de loup parmi les symboles typhoniens de l’Egypte. Le loup est consacré à Mars, dieu de la guerre et de la destruction, aussi le prenons nous ici pour la représentation allégorique de ces puissances brutales qui oppriment l’intelligence et la lumière figurées par l’agneau. Notre agneau a grandi ; il est devenu le mouton ou le bélier solaire, et il refuse son concours à ces vieux despotismes pris au piège de leur propre politique. Ce n’est pas la colère du lion qui est terrible, dit la Bible, c’est la colère de l’agneau. Le sang du juste ne coulera pas toujours en vain, on n’égorgera pas toujours les femmes et les enfants qui prient et qui pleurent en embrassant l’autel de la patrie. Celui qui frappe de l’épée périra par l’épée, a dit le Maître, et c’est là, en effet, une des grandes lois étudiées par la philosophie occulte. La force universelle tend nécessairement à l’équilibre, et cet équilibre se rétablit toujours fatalement en corrigeant un excès par l’excès contraire. Celui qui aura tué sera tué, celui qui aura exilé sera exilé, celui qui aura fait des esclaves sera esclave. La lumière universelle, lorsque vous la comprimez à un de ses pôles, se jette à l’autre avec l’impétuosité de la foudre. Si vous vous coupez un membre, vous souffrirez du membre que vous n’aurez plus d’incessante et d’inexprimables douleurs. Qu’un grand empire supprime une nationalité, et sa ruine viendra de cette nation mutilée. Quand vous bénissez une maison, dit le grand initiateur, si cette maison n’en est pas digne, votre bénédiction reviendra sur vous. Il en est de même de la malédiction, gardez-vous de maudire, car si ce que vous maudissez est digne de bénédiction, votre malédiction reviendra sur vous et vous tuera.
Lorsqu’on projette avec une force extra-normale, la lumière magnétique, si elle rencontre une résistance égale à la force de projection, elle revient à son point de départ en y entraînant un courant formé par le choc et déterminé par un tourbillon.