L'Hermine, le Castor et le Sanglier Gottlieb Konrad Pfeffel (1736 - 1809)

Des aventures du voyage,
La belle Hermine, le Castor,
Ainsi que le Verrat sauvage ;
S'unirent pour tenter le sort,
Tous enfants de grande noblesse,
Aucun n’avait le sou vaillant;
Avec l'espoir de la richesse,
On peut se passer de l'argent.
Après un long pèlerinage,
Non parcourra sans grand danger,
Se présentait un marécage,
Qui pouvait bien les empocher,
D'aborder 1s terre fertile,
Qu'ils couvaient déjà de leurs yeux;
Un Eden chanté par Virgile,
Et gui les rendait-tout joyeux,
Un pays offrant le pécune,
Des latins à des Aeneas.
Devait bien tenter la fortuné,
Des pandours et des renégats.
Il faut donc risquer le passage,
A travers l'eau dont le limon,
Par l'infecte odeur qu'il dégage,
Empeste l'air de son poison.
Des vils crapauds une cohorte,
En bataillons serraient leurs rangs,
Des lézards leur servaient d’escorte,
La marche sifflaient les serpents.
L'Hermine lentement se hâte,
Et va s'approcher du marais ;
Mais voyant que son poil se gâte.
Elle arrête et dit, « je m’en vais.
- Qu’an autre dans la boue avance
Je ne veux salir mon habit,
Et si aspic sur moi se lance,
H me confisque à son profit. »
Je vous demande une quinzaine.
Pour faire un pont, » dit le Castor,
« Qui nous conduit dans le domaine,
Ou Crésus cache son trésor, ».
« Quinze jours ? je ne puis attendre,
C'est trop long, » dit le Sanglier;
Dans le marais je veux descendre, »
Il se jette dans le bourbier.
Qui lui monte jusqu’à la tête,
Mais que méprise le héros,
Le danger n'est ce qui l’arrête,
Il ne craint de salir sa peau.
Avec courage il franchit l’onde,
Et crie en se voyant vainqueur ;
« C'est ainsi qu'on peut dans ce monde,
S'ouvrir la route du bonheur. »





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