Voyant son front orné de couronnes sacrées,
Et sa toison blanchie, et ses cornes dorées,
Un Bélier gros et gras, fier de pareils honneurs,
Sans en chercher la cause en goûtait les douceurs.
A son illusion tandis qu'il s'abandonne,
Il sent un bras nerveux qui l'entraîne à l'autel,
Un sacrificateur armé d'un fer cruel
Pauvre animal ! hélas ! de terreur il frissonne :
Il lui faut accomplir son destin rigoureux... !
A quoi sert sa parure en ce moment affreux ?