Certain enfant, ayant le nez plein de roupie,
Faisait à coups de fouet tourner une toupie,
Beaucoup plus moral passe-temps
Que de faire la guerre aux chiens et aux passants fil.
Or, plus il la battait, mieux alors la chipie,
En recevant les coups, tournait.
Et l'enfant la questionnait.
Tout enfant a toujours le pourquoi dans la bouche,
Rien plus souvent qu'il ne se mouche.
Pourquoi, demandait-il à sa toupie en bois,
Pour te faire tourner, ainsi que tu le dois,
Faut-il que l'on te fouette ? Elle répond : crétin,
C'est ainsi qu'on te fait apprendre le latin
Et le français avec grand peine.
Sache donc qu'éternellement
Jo resterais à terre, où sans nul mouvement,
Si les coups ne venaient me tenir en haleine.
Il est de gens énormément
Dont on ne peut jamais secouer l'apathie,
Et qu'on ne peut tirer de leur lourde inertie
Qu'à force de les harceler,
Comme il faut par le fouet des enfants stimuler.