Le Pourceau et les Abeilles Jean-François Guichard (1731 - 1811)

Une abeille, en passant, effleura, non la peau,
Mais seulement le poil d'un gros pourceau.
Sa faute était bien légère :
Cependant, fort en colère,
Celui-ci (qui l'eût cru délicat à ce point ?)
La poursuit ; mais déjà la pauvrette a rejoind
Ses sœurs. Le drôle, en sa rage imbécile,
Attaque, ébranle leur asile.
Tout l'essaim sort, le couvre, et lui fait voir beau jeu.

On hasarde beaucoup en se vengeant de peu.

Livre I, fable 13




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