Les Voleurs et le Coq Jean-François Guichard (1731 - 1811)

Dans une ferme, un coq fut pris par des voleurs.
Vous allez me tuer, messieurs ;
Arrêtez, leur dit-il : je suis bien nécessaire,
C'est moi qui réveille les gens
Pour le rendre aux travaux des champs.
- Ah ! répondirent-ils, en cela, téméraire,
Tu n'en es que plus digne à nos yeux de mourir ;
À peine de voler laisses-tu le loisir.

Qui sert les bons, aux méchants est contraire,
Partant ne peut que leur déplaire.

Livre I, fable 12


Voir la Les Voleurs et le Coq d'Esope. J'ai moi-même proposé une version de cette fable :