Le Roi des Animaux, d'une épine blessé,
Par ses rugissements effrayait la nature.
À retirer le dard dont il était percé,
Après de vains efforts, il avait renoncé.
Les Animaux en vain tentèrent cette cure ;
Tous envenimaient la blessure
Au lieu de la guérir. Attendri par se cris,
De l'antre de gisant l'Homme éloigna la Parque ;
En joignant à ses doigts le secours des outils,
Il arracha l'épine et guérit le Monarque.
Je vois, dit le Lion, qu'il faut me résigner
À te céder enfin l'empire de la terre :
Celui-là seul, sans doute est digne de régner,
Qui veut faire le bien et sait l'art de la faire.

Livre II, fable 2




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