Les Agneaux orphelins Jean-Jacques Boisard (1744 - 1833)

Mère Brebis mourut à la fleur de son âge,
Laissant deux Agneaux orphelins
Dont les bêlements enfantins
Attendrirent le voisinage.
Mais le Berger les prit sous sa protection :
De la Brebis, dit-il, la mémoire m'est chère ;
Pauvres infortunés, je serai votre père !
Votre mère vous laisse, et j'en suis caution,
Un légitime bien, le prix de ses services ;
Et ce qui vaut mieux, mes amis,
Avec le lait sans doute elle vous a transmis
Ses bonnes qualités, sans mélange de vices.

Livre I, fable 28




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