Qui va là ? — C’est l’Amour ; et vous ? — C’est la Fortune.
Otez-vous donc de mon chemin. —
Moi ! l’apostrophe est peu commune.
Allons, donnez plutôt la main.
Aveugles tous deux et volages,
Et de plus, dit-on fort peu sages,
Nous sommes faits pour être unis. —
Nos défauts, dit l’Amour, se ressemblent sans doute :
Sotte raison pour être amis !…
Pourriez-vous me guider quand vous n’y voyez goutte ?
Volage pour chacun vous le seriez pour moi.
Nous sommes, j’en conviens, assez fous, mais je crois
L’être un peu moins que vous, et je poursuis ma route.