La Caille et le Corbeau Jean-Jacques Porchat (1800 - 1864)

La Caille allait fuir nos domaines,
Et sur les rives africaines
Se loger en quartier d’hiver.
« Viens, dit-elle au Corbeau ; passe avec nous la mer.
Vainement la terre est commune :
L’homme ici rafle tout et remplit sa maison.
Sans plaider la-dessus, ni demander raison,
Enfans désherités, ailleurs cherchons fortune, —
Moi, partir ! lui dit le Corbeau :
Ici mon sort est assez beau ;
L'homme pour moi si bien travaille !
J'ai grace à Diun bon appétit ;
Mais vois donc ces gibets, vois ces champs de bataille !
Va-t’en chez l’Africain ; ce côté me suffit. »

Livre VII, fable 3




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