Un prétendu devin, prédisait l'avenir
Aux habitants d'une très-grande ville ;
Quand, tout-à-coup, quelqu'un vint l'averțir
Qu'au sein de sa maison, un voleur, fort habile,
Ayant su pénétrer d'une façon subtile,
Avait dérobé tout, avant que de partir.
Notre homme de courir d'une vitesse extrême !
Mais un des assistans, en l'arrêtant, lui dit :
Nous ne devons point croire à ce qu'on nous prédit,
Quand le devin ne peut se prévenir lui-même.

Cette fable convient assez bien aujourd'hui
A ceux qui, sans raisons, sans motifs nécessaires,
Négligent leurs propres affaires
Pour songer à celles d'autrui.

Livre VI, fable 7




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