Le passant et le Chien battu Léon-Louis Buron (1810 - 1895)

Un quidam, certain jour, son pauvre chien battait ;
Sous les coups l’animal hurlait, se débattait.
Moi, simple et débonnaire,
Emu par la colère,
Je cours sus au bourreau, je lui montre le poing ;
Mais l’ingrat animal, m’avisant sur ce point,
Sur moi soudain s’élance et me mord à la cuisse.
Outré de l’injustice,
Je quitte la partie en me promettant bien
De ne me plus mêler des affaires de chien.

Souvent, dans cette vie,
Celui que l’on châtie
Baise encor l’instrument
Qui cause son tourment ;
Mais celui qu’on protège





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