« A quoi bon conserver cette haie inutile,
Qui, rie rapportant rien, occupe un sol fertile ?
Je puis, en l'abattant, agrandir mes carreaux,
Et planter en son lieu des choux et des poireaux. »
Ainsi parlait Gros-Jean, stupide autant qu'avare
Ce qu'il dit, il le fait : d'une hache il s'empare
Et met la haie à bas. Mais la nuit les voleurs
Dans le jardin déclos entrèrent ;
Ils pillèrent et ravagèrent
Et ses légumes et ses fleurs.

Il est plus d'un. Gros-Jean sans doute,
Qui par lésinerie a compromis son bien :.
Quand nous avons un bon gardien,
Ne regrettons pas ce qu'il coûte.

Livre IV, Fable 3, 1856




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