Chez le souverain des forêts,
Un ours vaillant et bon comme on n’en vit jamais,
Gouvernait sagement l’empire.
Un renard intriguait désirant son emploi ;
Du favori, des lois ne cessait de médire ;
Il osa même contredire
Les desseins du ministre en présence du roi :
Mais l’objet de ta jalousie,
Lui repart le lion, t’a conservé la vie.
Tu fis mal ton devoir dans nos derniers combats,
Et cet ours que tu hais, pour toi demanda grâce.
Allons, sans répliquer, fuis loin de mes états.
Non, jamais à ma cour tu n’obtiendrais de place ;
Que peut-on faire des ingrats ?