Le Singe et son Portrait Nivet Desbrières (18ème siècle)

le Singe un jour voyant dans un tableau
De l'homme une parfaire image,
Voila, dit-il, un fort joli visage,
Mais le mien est beaucoup plus beau.
Je dois sans doute avair mille attraits en partage
Je suis un objet curieux
Puisqu’en Ville comme au Village
Chacun avidement sur moi fixe les yeux.
Ajoutons l'art à la Nature,
Empruntons un éclat nouveau.
A peine eut-il parlé que prenant le pinceau,
Un jeune Chat se mit a tracer sa figure.
Le portrait par Grisgris habilement tiré,
De tous les Connaisseurs fut sans doute admiré,
Pour un chef-d'œuvre. de peinture,
Et même en public sur montré:
Chacun du peintre exaltant le génie,
Comme le Singe éoit boufh @orgueil ;
Tu crois, lui dit alors un petit Ecureuil,
Tu crois dans notre Compagnie
En beauté n’avair pas Pégal5
Mais tu feras toujours le plus laid animal ;
Plus on admire ta copie,
Plus on rit de l'original.
corn
Pour la fatuité, dans le siècle où nous sommes,
Au Singe l’on pourrait comparer bien des hommes.

Fables nouvelles, fable 9




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