Le bruit terrible de la foudre
Remplissait l'empire des airs,
Et, menaçant de tout réduire en poudre,
Un ouragan ébranlait l'univers.
Le laboureur tremblait a l'aspect des éclairs,
Les oiseaux se cachaient dans l'ombre des feuillages,
Les bœufs poussaient des beuglements,
Les chevaux des hennissements,
Les corbeaux des croassements.
Planant dans le sein des nuages,
Un faucon seul bravait le plus noir des orages,
Et lançait de ses yeux perçants
La mort sur oisillons tremblants.
O tonnerre ! écrasons cette odieuse race ;
Faisons qu'il n'en reste pas trace.
A tuer il se préparait...
Déjà la foudre dévorait
Qui ? le brigand et la menace.
Comme la tempête qui passe,
Le méchant disparait.