L'Âne et le Rossignol Théodore Lorin (19è siècle)

Un rossignol faisait éclater dans les airs
Les sons de cette voix mélodieuse et pure
Dont libéralement le doua la nature.
« Finiras-tu bientôt tes éternels concerts ?
Lui dit Aliboron. Ta voix aigre, stridente
Et m'importune et me tourmente. »
« Mon cher, interrompit le chantre du printemps,
Tes outrageux propos n'ont rien qui me surprenne :
Il faut, pour bien goûter la douceur dé mes chants,
Une autre oreille que la tienne. »

Livre III, Fable 19


doua = dota

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