Pour éprouver l’or et l’argent,
La pierre de touche est d’usage,
De ces deux métaux sûrement
Elle révèle l’alliage.
Délicatesse et probité
Plaisent d’autant plus qu’en partage
On les trouve dans le jeune âge.
Le fait suivant nous est conté :
Un jeune Anglais, sur son passage,
Voyant un enfant tout en pleurs.
Lui dit : d’où viennent tes douleurs
Tu n’as pas peut-être été sage ?
— Ah ! Monsieur, j’ai perdu mon sou
Sur mon chemin, je ne sais où.
J’allais acheter pour ma mère
Un sou de lait, que puis-je faire ?
— Ce sont des regrets superflus ;
Tiens, prends ce sou, ne pleure plus.
L’enfant accepte à sa prière,
Mais voilà qu’après un moment
L’Anglais entend venir derrière
Quelqu’un qui marchait prestement.
— Monsieur, dit l’enfant, je rapporte
Votre sou, car mon sou perdu,
Tombé tout près de celte porte,
Est trouva, ce sou vous est dû.
— C’est bien ! tu ne veux pas d’aumône.
C’est avec raison, mon enfant,
Tu n’as pas besoin qu’on te donne.
La probité toujours rend notre cœur content.





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