Un enchanteur du temps passé,
Dans l'Inde, pays des idoles,
Savait les magiques paroles
Qui rendent le serpent immobile et glacé.
Il voyageait avec un sage.
Or, voici qu'en certain passage
Deux reptiles contre eux s'avancent en sifflant.
Le sage, malgré lui, frémit de l'aventure ;
Mais le jongleur, qui le rassure,
Siffle à son tour, les gronde et marche en leur parlant.
O triomphe de la magie !
Les monstres sont en léthargie,
Et le sorcier vainqueur, au sage dit tout bas :
- Marche sur eux, avance, ils ne te nuiront pas.
L'autre alors : - A quoi bon, s'ils ne font plus d'offense ?
C'est lâche d'écraser l'ennemi sans défense,
Et je ne marche pas sur les êtres rampants,
Car on salit ses pieds à toucher des serpents.
Symbole 8 :
Il faut se soustraire à l’action des forces fatales, il ne faut jamais les affronter ni avoir la prétention de les détruire.
Un boulet de canon vient de mourir à vos pieds et s’avance vers vous en fouillant la terre ; n’essayez pas de l’arrêter : détournez-vous.
Ces forces fatales sont les puissances magnétiques de la terre figurées par les deux serpents du caducée ;
La lumière astrale nommée par les Hébreux o* lorsqu’elle est active, où lorsqu’elle est passive et our lorsqu’elle est équilibrée ; ^
Les deux serpents d’Hermès, l’un bleu et l’autre rouge, qui s’enlacent autour d’un sceptre d’argent à tête d’or.
Ces forces sont le mouvement perpétuel de l’horloge des siècles : lorsque l’un des serpents se resserre, l’autre se détend.
Ces forces brisent ceux qui ne savent pas les diriger. Ce sont les deux couleuvres du berceau d’Hercule.
L’enfant en prend une de chaque main, la rouge de la main droite et la bleue de la main gauche.
Elles meurent alors et leur puissance est passée dans le bras d’Hercule.
Que les magnétistes étudient et comprennent ce mystère.
Car pour se rendre maître de ces deux serpents, il faut les réunir autour du caducée d’Hermès ou les séparer avec la force d’Hercule.
Mais il ne faut pas toucher avec le pied ce qu’on a vaincu avec la main. Car le pied est passif quand la main est active. Il est au contraire actif quand la main est passive.
Si le serpent se suspend à votre main, marchez-lui sur la queue ; et s’il s’attache à votre pied, étranglez-le avec la main.
Les serpents de feu qui tuaient les Israélites dans le désert étaient des courants déréglés de lumière astrale, et Moïse créa une sorte de paratonnerre magnétique en faisant construire le serpent d’airain qui se tordait autour d’une tige de fer.
Par la vibration du regard les malades communiquaient avec cet appareil et les serpents fluidiques les quittaient pour aller se perdre sous les écailles du serpent d’airain.
Il fallait regarder le serpent d’airain, mais il ne fallait pas le toucher. Autrement une réaction se fût opérée et l’imprudent auteur de l’attouchement fût tombé mort.
Les hommes sont des aimants spéciaux analogues mais contraires aux aimants métalliques. Les objets consacrés par le culte sont aimantés à grands courants par la foi des fidèles, et un sacrilège qui y porterait la main pourrait sentir sa main se paralyser, ou même il pourrait tomber mort naturellement et sans miracles ;
Surtout s’il était animé d’un sentiment de haine, car alors il projetterait une force isolée contre
une force collective et serait infailliblement brisé.