L'Âne et le Cochon (en espagnol) - El asno y el cochino Félix Maria Samaniego (1745 - 1801)



Oh jóvenes amables,
que en vuestros tiernos años
al templo de Minerva
dirigís vuestros pasos,
seguid, seguid la senda
en que marcháis, guiados,
a la luz de las ciencias,
por profesores sabios.
aunque el camino sea,
ya difícil, ya largo,
lo allana y facilita
el tiempo y el trabajo.
Rompiendo el duro suelo,
con la esteva agobiado,
el labrador sus bueyes
guía con paso tardo;
mas al fin llega a verse,
en medio del verano,
de doradas espigas,
como Ceres, rodeado.
A mayores tareas,
a más graves cuidados
es mayor y más dulce
el premio y el descanso.

Tras penosas fatigas,
la labradora mano
¡con qué gusto recoge
los racimos de Baco!
Ea, jóvenes, ea,
seguid, seguid marchando
al templo de Minerva,
a recibir el lauro.
mas yo sé, caballeros,
que un joven entre tantos
responderá a mis voces:
no puedo, que me canso.
Descansa enhorabuena;
¿digo yo lo contrario?
Tan lejos estoy de eso,
que en estos versos trato
de daros un asunto
que instruya deleitando,
los perros y los lobos,
los ratones y gatos,
las zorras y las monas,
los ciervos y caballos
os han de hablar en verso,
pero con juicio tanto,
que sus máximas sean
los consejos más sanos.
deleitaos en ello,
y con este descanso,
a las serias tareas
volved más alentados.

Ea, jóvenes, ea.
Seguid, seguid marchando
al templo de Minerva,
a recibir el lauro.
pero ¡qué! ¿os detiene
el ocio y el regalo?
Pues escuchad a Esopo,
mis jóvenes amados:

Envidiando la suerte del Cochinos,
un Asno maldecía su destino.
«Yo, decía, trabajo y como paja;
él come harina, berza, y no trabaja:
a mí me dan de palos cada día;
a él le rascan y halagan a porfia.»
Así se lamentaba de su suerte;
pero luego que advierte
que a la pocilga alguna gente avanza
en guisa de matanza,
armada de cuchillo y de caldera,
y que con maña fiera
dan al gordo Cochino fin sangriento,
dijo entre sí el jumento:
«si en esto para el ocio y los regalos,
al trabajo me atengo y a los palos.»

Traduction internet

Oh gentils jeunes,
que dans tes tendres années
au temple de Minerve
tu diriges tes pas,
suivre, suivre le chemin
dans lequel tu marches, guidé,
à la lumière de la science,
par des professeurs avisés.
bien que le chemin soit,
déjà difficile, déjà long,
il aplatit et facilite
du temps et du travail.
Briser le sol dur,
avec le fardeau accablé,
le fermier ses bœufs
guider d’un pas lent ;
mais enfin on le voit,
au milieu de l'été,
d'oreilles d'or,
comme Cérès, entourée.
Aux tâches plus grandes,
à des soins plus sérieux
est plus vieux et plus doux
le prix et le reste.

Après une fatigue douloureuse,
la main du laboureur
avec quel plaisir il collectionne
les grappes de Bacchus !
Allez, les jeunes, allez,
continue, continue
au temple de Minerve,
pour recevoir le prix.
mais je sais, messieurs,
ce jeune homme parmi tant d'autres
répondra à mes voix :
Je ne peux pas, je suis fatigué.
Reposez-vous bien, félicitations ;
Est-ce que je dis le contraire ?
J'en suis si loin,
que dans ces vers j'essaye
pour te confier une affaire
qui instruit avec plaisir,
les chiens et les loups,
des souris et des chats,
les chiennes et les singes,
cerfs et chevaux
Il faut qu'ils te parlent en vers,
mais avec tant de jugement,
que ses maximes soient
les conseils les plus sains.
s'en réjouir,
et avec ce repos,
aux tâches sérieuses
revenez plus encouragé.


Hé, les jeunes, hé.
Continue, continue
au temple de Minerve,
pour recevoir le prix.
mais quoi ! est-ce que ça t'arrête
loisirs et cadeaux ?
Eh bien, écoutez Ésope,
mes jeunes bien-aimés :

Enviant la chance des cochons,
un âne a maudit son destin.
« Moi, dit-il, je travaille et je mange de la paille ;
Il mange de la farine, du chou, et ne travaille pas :
Ils me battaient tous les jours ;
"Ils le grattent et le flattent obstinément."
Ainsi il déplorait son sort ;
mais ensuite il prévient
que certains avancent à la porcherie
sous couvert de massacre,
armé d'un couteau et d'un chaudron,
et avec une habileté féroce
Ils donnent une fin sanglante au gros cochon,
L'âne se dit :
"si c'est pour les loisirs et les cadeaux,
Je m'en tiens au travail et je m'en tiens aux bâtons. »


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