La Météore Fortuné Nancey (? - 1860)

Comme de feux brillants l'horizon se colore,
Chassant l'obscurité qui devant eux s'enfuit !
Comme aux ténèbres de la nuit,
Vient succéder le météore !
Mais plus vif est l'éclat qui frappe ainsi les veux,
Eclairant la voûte éthérée,
Moins son cours à travers les cieux,
Doit avoir aussi de durée.
Briller, s'éloigner, s'affaiblir,
Puis s'éteindre et s'évanouir,
De ces feux passagers, c'est la marche ordinaire.

Ainsi des grands de la terre,
Nous sentons les hauts faits exciter nos transports ;
Puis le temps vient, des cœurs, adoucir les ressorts ;
Et puis enfin, un oublieux silence,
Marque hélas ! notre indifférence.

Livre IV, fable 6




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