Le bas-Breton et le Pommier Saint-Joseph

« Pommier, chien de Pommier,
Disait, en langage grossier,
Un Bas-Breton, plus qu'à demi sauvage ;
Toujours des feuilles, aucun fruit !
De soins constants j'entourai ton jeune âge,
Te greffant, t'émondant ; pouvais-je davantage ?
Et cependant point de produit !
La misère par toi sera donc mon partage ?
A l'enlèver du sol, comment ne pas songer ?
Tout m'irrite et me désespère.
— Ami, lui dit un voisin, homme austère,
Du découragement évite le danger.
Tout dépend de la Providence ;
D'un Dieu plein de bontés implore la puissance ;
Il est bon de s'industrier,
Mais, cela fait, il faut prier.





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