Un Larron, qui de nuit voulait tenter fortune
Dans un logis que gardait un Matin,
Essayait d’apaiser sa clameur importune
En lui jetant force chiffons de pain.
Té té, paix donc ! disait-il, bonne bête !
Regale-toi. Vois-tu ? C’est du pain frais,
Du pain au lait une friande apprête
Que pour le beau Doguin j'ai coupé tout exprès.
Holà, toi, ho ! vrai gibier de potence !
Lui dit le Chien, en le heurlant d'importance
Pour piller la maison
Tu veux acheter mon silence :
Mais ta bonté, hors de saison,
Doit exciter ma vigilance,
Et m’avertit, aboyer au Larron.