Le Dervis et le Pauvre Jean-Louis-Marie Guillemeau (1766 - 1852)

Dans un parfait recueillement,
Les bras croisés, l'air doux, modeste,
Un dervis, fort dévotement,
Contemplait la voûte céleste.
Oubliant tout-à-fait les choses d'ici-bas,
Ne vivant plus qu'en espérance ;
C'était bien vainement qu'en lui tendant les bras,
Depuis longtemps, un pauvre exprimait sa souffrance.
Homme lui crie alors le malheureux mourant,
Ah ! prends pitié de ma misère ;
Regarde moins le firmament :
Les malheureux sont sur la terre.

Livre II, fable 12




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