Les Notes de musique Le Marchant de Viéville (17?? - 18??)

Une fausse philosophie
Nous prêche en vain l'égalité des rangs ;
Si nous consultons le bon sens,
Il nous dira que c'est une folie.

Les notes de musique, un jour,
Sujettes d'une reine appelée harmonie,
Délirant chacune à son tour,
Renversèrent leur monarchie.
Par amour pour l'égalité,
Sur une même ligne on les voyait se rendre.
Qu'arriva-t-il ? que l'uniformité
À l'oreille ne fit entendre
Qu'un même son constamment répété.
Du désordre enfin on se lasse :
Chaque Note bientôt , abjurant son erreur,
La musique reprit son pouvoir enchanteur.

Laissons faire le tems , il remet tout en place.

Livre IV, fable 20




Commentaires